Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome III, 1831.djvu/20

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peintre, artiste passionné, il adorait le beau ; il avait pour les monstres une horreur insurmontable. Cependant il ne voulait pas déplaire au bonhomme, et cachant son trouble, il allongeait le cou pour regarder, tandis qu’une sueur froide parcourait tout son corps ; car déjà son imagination voyait toutes les horreurs qui avaient paru en dix ans à la foire de Bordeaux.

C’était une fille de seize ans environ, grande, svelte, fraîche comme une rose d’Éden, belle comme un rêve de poète ; ses longs cheveux noirs s’échappaient d’un petit bonnet de velours bleu, tout plat, qui lais-