Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome III, 1831.djvu/32

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c’était une nymphe des écueils de l’Océan travestie en fille de marinier.

« Est-il possible que ce beau corps existe vide de cœur et d’esprit ? pensa Maurice en la suivant des yeux aussi loin que sa vue put la distinguer. Cette créature inepte ne peut-elle avoir des sensations qui lui soient propres, un genre de bonheur compris d’elle seule ? Étrangère aux maux de la vie, faut-il lui regretter les passions qui flétrissent, les plaisirs qui dévorent ? Elle végétera, pure et belle comme une fleur, sur les récifs. Pourquoi, de même que la plante qui se dilate au