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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/113

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son prie-Dieu, était un carton à dessins qui appartenait à Laorens, il s’en servait pour lui apporter des modèles. Le jour de sa dernière leçon il l’avait laissé dans la chambre de Rose, et la postulante, après son départ, s’en était emparée furtivement. C’est la seule chose qui me restera de lui, s’était-elle dit. Je puis bien garder, sans crime, ce carton tout usé, et ces esquisses de vierges d’Italie qu’il fit pour moi, j’aurai encore du plaisir à les voir, à les toucher. Elle avait emporté le carton dans sa cellule ; mais aussitôt, le remords l’avait glacée, et n’osant ouvrir le dernier gage d’un attachement criminel, elle l’avait jeté avec terreur dans un coin.