Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/138

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Blanche quitta son prie-Dieu placé un peu en avant du cintre formé par les stalles, et vint s’agenouiller contre la porte, séparée de son amie par ce seul obstacle ; elle pouvait l’entendre, lui parler, sentir presque la chaleur de son souffle au travers de la fente.

— Chère amie ! que tu me fais de bien ! dit la jeune sœur, il m’est impossible de prier, les plus misérables terreurs, les plus extravagantes illusions me poursuivent. Ah ! que la peur fait de mal !

— Tranquillise-toi, dit Rose, je suis là ; que tu dois être fatiguée ! allons, dors un peu, appuye-toi contre la stalle de la supérieure.