Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/199

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fraîcheur des peintures, l’éclat du lustre, la foule des spectateurs. Elle joignit les mains avec enthousiasme et promena des regards avides autour d’elle.

Tout d’un coup, un religieux silence s’établit, le rideau se lève aux sons d’une musique enivrante. Le théâtre représente une plage, la mer roule au loin ses flots dorés sous un ciel chaud et vaste ; jamais décors aussi frais n’avaient ébloui les yeux de la jeune fille ; alors une légère barque glisse mollement sur l’onde, un jeune garçon à peine adolescent, mais beau comme les anges du Tasse et de Milton, s’élance légèrement sur la grève ; son armure de satin