Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/247

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personne ne nous voit ; mademoiselle de Beaumont est morte, laisse-moi ressaisir de ma première vie ce qu’il me reste encore à vivre.

Blanche la regarda d’un air douloureux et étonné : elle ne la comprenait pas, elle la croyait de nouveau plongée dans le délire qui, depuis deux jours, ne la quittait plus.

— Tu veux bien, n’est-ce pas ? ajouta Rose… Eh bien, ouvre ma malle ; tu y trouveras un petit coffre que je ne t’ai jamais montré, et que je n’ai jamais ouvert depuis que je suis au couvent… va, Blanche, va, chère petite… je prierai Dieu pour toi, là-haut, s’il consent à me recevoir…