Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/248

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Alors elle prit dessous son oreiller le mouchoir brodé qu’elle y avait caché, dénoua l’un des coins où se trouvait une petite clef, et les yeux brillans, la figure radieuse, elle ouvrit avec une joie d’enfant le coffret que Blanche avait placé près d’elle ; elle resta long-temps comme plongée dans une silencieuse extase, puis se tournant vers sa compagne qui la contemplait tristement :

— Tiens, dit-elle, avec une mélancolie profonde, voilà mon costume de fille errante, ma robe fanée, le tablier de taffetas rose, que je portais le soir où je vis Horace ; voilà le petit schall qu’il arracha de