Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/38

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placée, sa toilette d’abbé était d’une propreté exquise ; debout sur l’estrade, d’où sa voix dominait la nef, l’air fervent et inspiré, il se tenait un peu renversé, les épaules très-basses, la poitrine bien développée, pour tirer tout le parti possible de ses poumons ; son regard était levé au ciel. Y avait-il de l’enthousiasme ou du goût dans sa physionomie et dans sa pose ? Rose ne vit que de l’enthousiasme. L’assurance mordante avec laquelle il jeta à la voûte, au milieu des soupirs chromatiques de l’orgue, la première note de sa prière harmonieuse, fit passer un frisson de plaisir dans les nerfs de l’auditoire, Rose en frémit comme