Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/170

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tu l’aimais et il t’a dédaignée, et maintenant c’est moi qu’on élève sur ta ruine, c’est moi qui profite de ton infortune, c’est moi qui te plonge dans l’abandon et peut-être dans la douleur ; car tu l’aimes peut-être encore : tu prononçais son nom dans le délire de la fièvre. Qui sait si depuis tu ne l’as pas revu ? Hélas ! je ne sais rien de toi. Je t’ai écrit souvent, tu ne m’as jamais répondu. Ici l’on te maudit, ta mémoire est honnie, c’est un crime que de prononcer ton nom : mais moi, Rose, je t’aime toujours ; je ne puis pas croire que tu aies cessé un instant de le mériter. Je t’aime comme aux plus beaux jours de mon postulat, quand nous causions le soir