Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/18

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qu’elle habitait depuis cinquante ans. Mais les compagnes, parmi lesquelles sa vie paisible s’était écoulée, lui ayant toutes été enlevées, la pauvre vieille femme se sentait bien triste et bien isolée dans une communauté nouvelle. Elle n’y retrouvait plus ces égards et ces mille petits soins si nécessaires à son âge, qu’une longue intimité avec ses anciennes compagnes l’avait habituée à recevoir sans les demander. Horace sentit son cœur se serrer à la vue de cette triste existence prête à s’éteindre dans l’abandon et la douleur ; il baisa les mains ridées de sa vieille parente en pleurant. Elle était sourde, et ces muettes conso-