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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/201

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ner à elle ; lorsqu’il pouvait l’aimer sans crime ; et l’épouser peut-être sans obstacles, il avait porté ailleurs les caprices de son cœur et de ses désirs ; lorsqu’il la vit enchaînée pour jamais à un autre, cet amour si tiède s’irrita par l’impossibilité, il grandit, il devint passion, mais passion injuste et colère ; et perdu dans le bal, assis dans l’embrasure d’une croisée, Laorens, triste et solitaire, s’enivrait de Blanche, qu’il dévorait de ses regards, et accusait avec amertume l’ami qui la lui ravissait.

Pour Blanche, la malheureuse créature semblait une victime offerte en expiation d’un crime qui n’était pas le sien, et, pendant qu’au-