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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/205

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rêver loin de lui l’accomplissement de tant de promesses, et, sans force comme sans courage, elle aggravait le mal en luttant contre lui.

Prête de succomber à tant d’émotions dévorantes, accablée de chaleur, de contrainte et d’ennui, Blanche s’échappa au milieu du tumulte du bal, et s’arrêta sur une terrasse déserte qui donnait sur le jardin de l’hôtel. C’était dans les premiers jours de l’hiver ; les arbres n’avaient plus de feuilles, la terre était humide, l’air froid : Blanche, égarée par la fièvre et le désespoir, se jeta sur un banc de pierre et tomba dans la rêverie en écoutant les dernières feuilles de l’automne qui se