Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/207

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coupable ; mais, avec vous, j’aimerai l’époux qu’on m’a donné, avec vous j’échapperai au démon qui s’attache à mes pas, je combattrai, je l’oublierai encore… Seigneur, Seigneur, vous le savez, vous savez bien que je ne l’aime pas, que je le haïrais si la haine n’était pas un crime… Mais, pourquoi me poursuit-il sans cesse, moi, faible fille, si facile à briser, que tout effraie, que tout épouvante ; pourquoi revient-il pour troubler mon repos, pourquoi me l’avez-vous renvoyé ? Hélas ! hélas ! je n’ai plus d’amie pour me soutenir, plus d’amie pour me consoler : je suis seule, toute seule au monde ; je suis sans