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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/215

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venait de remarquer son absence, laissant Laorens seul sur la terrasse, pâle, ému, n’en pouvant plus et couvrant de baisers le bouquet d’oranger, froissé et brûlant comme la poitrine qu’il venait de quitter.

Deux heures après, mademoiselle Cazalès sortait de la chambre nuptiale ; Blanche était seule, assise devant la cheminée, pâle, glacée, les yeux morts ; une de ses mains, d’une blancheur mate, cherchait en vain à rendre quelque chaleur à son cœur, tandis que l’autre retenait à peine la couronne qui venait de tomber de sa tête. Sa respiration était faible et réglée ; elle n’avait plus de force pour souffrir ; le corps était épuisé,