Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/224

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Il était impossible à Rose d’accorder ces propos avec la lettre de Blanche, elle les rejeta donc comme absurdes et passa deux jours dans la plus terrible agitation. Sans doute l’infidélité d’Horace brisait son cœur, mais la blessure était faite depuis long-temps, et ce n’était pas là un nouveau coup. Peut-être même aimait-elle mieux l’infidélité que l’indifférence. Horace cherchant à l’oublier en se créant un nouvel amour, lui paraissait moins coupable qu’Horace la quittant de sang-froid par respect pour le monde. D’ailleurs Blanche était si bien faite pour être aimée, que Rose à tous ses tourmens n’avait pas du moins à joindre celui de l’humiliation.