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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/228

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pas une portion de moi-même, puisque malgré le temps, l’absence et la dévotion qui lui défendait de m’aimer, elle n’a pas cessé de penser à moi et de me chérir ! Elle m’écrivait, pauvre Blanche ! et pourtant cela lui était défendu ; elle, si scrupuleuse et si soumise, ne craignait pas de commettre une faute pour me donner une marque de souvenir ! Derrière les murs de son couvent, et lorsqu’elle me croyait oublieuse d’elle, chaque jour elle me pleurait, elle priait pour moi ; pauvre ange du ciel ! et moi, j’aurais la petitesse de lui envier sa fortune, son nom, et cet homme qui n’est digne ni d’elle ni de moi ! Oh non, ma Blan-