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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/239

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mois, sous le nom de mademoiselle Coronari, une existence à la fois brillante et misérable. On vanta ses talens, on envia sa gloire, mais, comme un météore, elle ne fit que passer et s’éteindre. Elle fut bientôt lasse de cette vie factice qui n’apportait pas une joie à son cœur. Avide d’affection, dévorée par son âme ardente, mais trop supérieure au petit monde froid et superbe qui l’entourait, elle le traversa sans y trouver où s’attacher. Elle vit autour de son char beaucoup d’amis qui se vantèrent impudemment de ses faveurs, beaucoup d’adorateurs qui en elle saluaient la reine de la mode ; elle les méprisait avant d’avoir eu le