Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/240

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temps de les aimer. Sa vertu trouva beaucoup d’incrédules, parce qu’elle ne mit pas de charlatanisme à s’en prévaloir et fut sage sans prétention ; d’ailleurs, avec la bonhomie de son langage et la candeur de son caractère, le cortége de ses adorateurs eût été forcé de rougir en proclamant sa chasteté ; pour ces hommes si brillans c’eût été proclamer l’impuissance de leur génie, l’innocence de leur séduction : leur amour-propre eût trop souffert de sa vertu.

Qu’importait à Rose, pourvu qu’elle rencontrât un cœur digne du sien ? Mais ce monde artiste, chaleureux, sublime, qu’elle avait rêvé de l’autre côté de la toile,