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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/242

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sions brutales, des vices révoltans. Il y en avait pourtant de bonnes et de sages ; mais hors du théâtre, c’étaient de vraies bourgeoises, paisibles dans leur ménage, heureuses auprès de leurs enfans. Rose s’ennuyait dans ces familles estimables. Elle qui n’avait pas de famille, et pour qui la vie commune était un poison lent, il lui fallait une existence d’exception, comme son caractère ardent, comme sa sincérité sauvage, comme sa philosophie sceptique. Chaque jour, l’expérience déflorait ses pensées et l’isolait de cette société toute d’usage et de convention. Dès son enfance, elle s’était sentie au-dessus de la sphère