Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/243

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où elle était destinée à tourner, et c’était peut-être un malheur pour elle, du moins elle le pensait, en voyant tous les jours de riantes jeunes filles folâtres et heureuses pour un cachemire ou pour une aigrette. Elle, au contraire, avait toujours été en dehors de sa destinée. Condamnée à aimer la vertu, elle avait été élevée dans le vice ; rude de bon sens et de franchise, elle avait été emprisonnée dans les murs d’un couvent, dans les lisières de la superstition. Ardente et généreuse dans son amour, elle était venue se briser contre les glaces de l’opinion ; elle était tombée victime de la société, qui a toujours raison. L’art