Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/248

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que ; pour la première fois depuis la mort de son amie, sa douleur avait une sorte de charme. Elle s’assit sur le lit où la vierge pure avait reposé son sommeil d’ange, et caché ses larmes d’enfant, et là, immobile, les bras croisés sur sa poitrine, elle écoutait le chant monotone et cependant enjoué des litanies. Cette invocation aux habitans d’un monde inconnu, qui se fait aux jours des rogations, pour demander la bénédiction des produits de la terre, ressemble assez au refrain uniforme de la grive, et, ce chant d’oiseau, répété par de jeunes filles, a quelque chose de frais et de naïf le matin d’un jour de printemps, au milieu de l’aubé-