Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/38

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apprendre ce que vous pourrez promettre alors d’un air de suffisance aux amateurs parisiens.

La signora Coronari avait relevé le théâtre de Bordeaux. Autant l’Opéra était tiède et languissant depuis plusieurs années, autant, depuis quelques semaines, il était florissant. Cette jeune cantatrice parlait aussi bien le français que l’italien, et chantait nos opéras avec un goût exquis. Elle joignait à une voix admirable, un talent sublime, comme actrice dans l’opéra sérieux ; vive et piquante dans le comique, elle faisait les délices de la ville, et depuis son arrivée, Horace n’entendait parler que d’elle. Il la vit ce soir-là rem-