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Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/59

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— Eh bien ! dit la voix du jeune Tony, à quoi pensez-vous donc là tout seul ? Je croyais qu’il n’était permis qu’à Tony d’être triste avec le rire sur les lèvres et des fous à ses côtés.

— Vous êtes un singulier jeune homme, dit Horace, et il entama la conversation avec Tony en mettant son cheval au pas, tandis que leurs compagnons les devançaient vers la ville, et que la nuit s’épaississait autour d’eux.

— Ne parlons pas de moi, dit l’enfant, je suis si jeune que je n’ai rien à raconter. Je m’ennuie de la vie, voilà tout ; je trouve qu’elle va trop lentement.