Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/60

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— Vous devriez trouver qu’elle va trop vite.

— Eh bien ! je l’avoue, j’ai déjà connu le chagrin. À mon âge on sent vivement, et si les maux sont moindres, le cœur est plus impressionnable.

— C’est quelque peine d’amour ?

— Un amour malheureux, absurde, qui m’a fait souffrir, que j’ai su renfermer dans mon sein et que j’ai oublié. Parlons de vous, j’ai envie de vous connaître. Tout ce qu’on me dit de vous, pique ma curiosité et enflamme mon imagination. Fiez-vous au jeune Tony, il a besoin de connaître la vie, révélez-lui la vôtre ; vous êtes un homme supérieur, on