Page:Sand - Souvenirs et Idées.djvu/182

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ça m’intéressera quand j’en serai sûre. Il me semble, au reste, que c’est la seule possible ; tout mouvement purement politique me semble tourner dans un cercle vicieux — insoluble…

G. SAND.


28, rue d’Astorg.

26 mars 1870.
Chère amie,

Vous avez quitté Paris si vite après la première représentation de l’Autre, que je n’ai pu vous serrer encore une fois la main. Je vous adresse et mes compliments et mes remerciements. Claudie en méritait autant, et laissez-moi vous féliciter du succès d’enthousiasme que ce beau drame obtient en ce moment au théâtre de Cluny.

Maintenant, dans le monde officiel et dans celui des lettres, on ne parle à peu près que du roman de vous publié dans la Revue, à cause du portrait que vous y auriez tracé de l’impératrice : et les commentaires d’aller leur train ! ! !

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Et, à ce propos, l’autre soir, l’impératrice est venue chez la princesse, et n’a causé un peu longuement qu’avec Villemot et Dumas.

— Qu’est-ce qu’elle vous disait donc ? ai-je demandé à ce dernier. — Elle veut que madame Sand entre à l’Académie.

— Et qu’avez-vous répondu ?

— Moi, vous comprenez, lui ai-je dit, une femme aller rendre visite à des hommes, ça demande réflexion ! ! !