de la barbe pour de bon !… (Elle se frotte la joue.) Dame ! ça ne piquait pas du tout quand tu es parti… et, à présent, ça picote. Quels bras !… quelles mains !… un ouvrier comme ça en vaut deux. Combien donc est-ce qu’on te paye là-bas ?
Est-elle hardie, cette Catherine, d’examiner comme ça ce garçon ?
C’est qu’elle l’a vu tout petit, et qu’elle le regarde aussi comme son enfant.
Mangez donc mieux que ça !… vous ne vous nourrissez quasi point. Catherine, fais donc flamber le feu, il ne fait point chaud ici.
Ne faites pas attention à moi, demoiselle… (la regardant) demoiselle Blanchet, car, sans vous offenser, vous ressemblez à votre défunt frère.
Oui, c’est ma petite belle-sœur. Tu ne la connaissais pas, François ?… Elle est avec moi depuis six ans,… depuis ton départ. Avec Jeannie et toi, ça me fait trois beaux enfants !… Mais mange donc !
Je suis si content d’être là, que je n’ai envie de boire ni de manger… Mais vous toussez beaucoup, madame. Blanchet ?
C’est que, de vrai, il ne fait point chaud ici. Je vas vous remettre dans votre chambre, notre maîtresse, et vous y servir votre soupe.
Qu’est-ce que vous faites ? vous voulez donc vous rendre plus malade ?
Tu as raison, mes forces ne sont pas encore revenues.