le scandale du commerce avec le champi ; voilà tout ce que je veux, et je ne te réclamerai plus rien.
Scène VII
Vrai, plus rien du tout ?
Vrai… Et les cent pistoles que tu m’as promises pour pot-de-vin de l’affaire ?
Cent pistoles, que vous dites ! Ah ! comme vous y allez ! si j’ai promis quelque petite chose, comme cadeau de noces, ce n’est pas moitié de ce que vous annoncez.
Voilà que tu renies ta parole, à présent ?
Non, ma tante ; j’ai promis cinquante pistoles, et vous en avez déjà reçu la moitié ; vous aurez l’autre si j’épouse Mariette, aussi vrai que voilà mon chapeau ! Mais, nom d’une trique, vous ne m’en soutirerez pas davantage, et j’agirai avec la famille de Mariette comme il conviendra à moi et à mon épouse.
En ce cas, j’évente la mèche, je dis tout à ta future, elle te met à la porte, je perds deux cent cinquante bons francs, mais tu perds même somme que tu m’auras toujours donnée pour te présenter et te recommander à la Mariette.
Qu’est-ce que j’entends là ! comment, Jean Bonnin, vous auriez donné de l’argent pour me faire croire que vous m’aimiez ?
Oui, il en a donné ; je suis contente que ça s’explique devant vous, Mariette, et je vas tout vous raconter.