Scène III
Allons, il faut te distraire, et respirer un peu le bon air de la matinée…
Je respirerai tout ce qu’il vous plaira, ma marraine ; mais l’envie et la joie de vivre ne sont point pour moi dans l’air de ce pays-ci.
Vas-tu donc me jouer le tour de tomber malade ?
C’est malgré moi.
Pour un… Après ça, si tu le veux absolument, prends-le, tiens, car tu me désespères ! Et, s’il faut que je te voie sécher sur pied, j’aime mieux faire ta volonté, toute folle qu’elle est.
Ah ! vous m’aimez, vous, ma chère marraine ; mais lui, il ne m’aime plus !…
Est-ce qu’une bête comme ça peut aimer ?
Ne m’en parlez plus, marraine !
Non, n’en parlons plus !
Si au moins il avait tenté de m’apaiser ! Mais point ! je ne l’ai pas tant seulement aperçu depuis hier !
Ni moi ! Il sera retourné au pays : la honte l’aura fait partir.