Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/204

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LE NOTAIRE.

Non, c’est bien cela !… c’est ma chanson minutée sur peau de mouton par mon maître clerc… Si vous voulez l’entendre encore… l’occasion s’y trouve…

LE DOCTEUR.

Il s’agit bien de chansons !

LÉANDRE.

Eh ! cuistre, nous en sommes soûls, de celle-là ! À l’autre !… l’acte ! l’acte !

LE NOTAIRE, fouillant dans toutes ses poches.

Impossible ?… Non !… je l’ai donc… ? Je ne l’ai pas !

LÉANDRE.

Où peut-il être ?… il est resté ici ?

COLOMBINE et PASCARIEL, courant à la table.

Cherchons !

VIOLETTE, tirant l’autre parchemin de sa poche.

Oh ! ne vous échauffez point à chercher, le v’là !… M. le notaire s’est embrouillé l’esprit quand la table est tombée ici, tantôt, et il a ramassé un chiffon pour l’autre.

ISABELLE.

Non, c’est vous ! Elle l’a fait exprès !

VIOLETTE.

Oui, mamselle.

PÉDROLINO.

Tu l’as fait exprès ? pourquoi ?

VIOLETTE.

Eh donc !… tu ne devines pas ?…

PASCARIEL.

L’acte est bon, il existe !

LE DOCTEUR.

Il n’existe pas… La croix valant signature n’est qu’au bas de la chanson, voyez ! et, tenez, prenez vos titres !

Il leur jette au nez la chanson du notaire.
LÉANDRE.

Soit ! nous aurons affaire aux gens de mainmorte, et nous en tirerons pied ou aile.