Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/273

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FLORA.

Oh ! quelle honte ! j’étouffe !… Je ne peux pas… Eh bien, maître, parlez, faites ma confession !

LE MAESTRO.

Oui, je m’en charge !

CAMILLE.

Et moi, je m’y oppose !

LE MAESTRO, bas, à Camille.

Sois tranquille. (Haut, au marquis.) Ami, ne nous quittez plus. Camille accepte vos offres ! c’est cette enfant… (Flora se jette dans les bras du maestro en cachant sa figure), cette pauvre enfant !… qui avait exigé d’elle qu’elle ne se marierait pas ! Que voulez-vous ! c’est notre enfant gâté ! Elle était jalouse !…

LE PRINCE, qui s’est assis tranquillement au premier plan avec son lorgnon dans l’œil.

Ah ! vraiment ?

LE MAESTRO, élevant la voix avec intention, tenant toujours Flora dans ses bras.

Oui, jalouse de la tendresse de sa sœur, au point de vouloir l’accaparer. Ne s’imaginait-elle pas que Camille la négligerait en aimant son mari ? Mais elle a compris qu’elle se trompait, et que désormais chacun de nous l’aimera davantage (il l’embrasse au front), si c’est possible !

CAMILLE, baisant la main du maestro.

Oh ! merci !

FLORA.

Vous êtes le meilleur des hommes !

LE MARQUIS.

Et moi le plus heureux !



FIN DU DÉMON DU FOYER.