Le fils Valentin ? Certes, ce garçon, depuis qu’il est mon apprenti et qu’il jouit de ma société, est devenu un sujet remarquable. J’en suis fier aussi ! Et puis je me fais un devoir de protéger et d’élever au-dessus de leur condition les amis de mon fils !
Oh ! sa condition n’est pas différente de la nôtre ; et puis il a voyagé, lui ; il a appris son état dans les grandes villes !
Eh bien, et mon fils ? Est-ce qu’ils n’ont pas voyagé ensemble ?
Oui ; mais Valentin vous a un esprit, des manières… On dirait quelquefois d’un monsieur !
Pas plus que mon fils, je crois ! Il est gentil, je le veux bien ; mais, malheureusement pour lui, il a un père…
Oh ! allez-vous dire du mal du père Valentin, parce qu’il est un peu gausseur ?… Il vous aime, au fond !
Moi ? Il me déteste ; mais je le méprise !
Allons, bon ! vous vous êtes donc encore chamaillés hier ? Voilà, je parie, cinquante ans que vous vous fâchez tous les soirs, et que, tous les matins, vous faites la paix.
Oh ! cette fois-ci !… Mais ça me fait penser que personne ne vient de là-bas…
Si fait ! tenez, je parie qu’on vous apporte la bonne nouvelle !