Vous l’entendez, mon amante ! Elle se plaint de ce que je badine ! C’est bien la preuve que…
Et pourquoi plaisanter toujours avec une honnête fille ? Gardez vos manières pour vos anciennes, quand vous les rencontrerez ! (Voyant Valentin qui se lève.) Ah ! vous n’étiez pas seuls ? À la bonne heure ! Mais faites attention à vous, Noël ! Je vous veux tout à moi, même en pensées et en paroles… ou bien pas du tout, vous le savez !
Oh ! par exemple ! si vous croyez… Suzanne, soyez jalouse… je veux bien, ça me flatte ; mais ne soyez point injuste ! (Montrant Reine.) Demandez-lui si je ne lui disais pas… Tenez, je lui parlais de Pierre ! Demandez à Valentin si ce n’est pas vrai ? Valentin !
Je n’en sais rien… Mais vous avez eu tort. De quoi vous mêlez-vous ?
Est-ce vrai, qu’il te parlait de mon frère ?
Lui ?… Je ne sais pas ce qu’il me disait !
On ne sait jamais ce que tu penses, toi ! Tu ferais mieux de le dire… (À Noël.) Et vous, vous feriez mieux d’être à votre ouvrage. Pourquoi venez-vous ici quand je ne n’y suis point ?
Je… Mais…
Allez donc !
Alorsse, j’y vas, Suzanne, j’y vas ! (À part.) Quand c’est les femmes qui commandent…