Eh bien, voyons donc, Antoine, qu’est-ce qui retarde encore le mariage de ces enfants ?
Mais rien, monsieur. Tout est prêt. On attend que vous fixiez le jour.
Ah ! on va fixer le jour ?
On dirait que cela te contrarie ? Tu ne sais donc pas que je tiens à faire pleuvoir des fusées sur toute la ville, à brûler mes manchettes, comme dit mon père ? Tu ne veux pas mettre le feu au bouquet ?
Oh ! non ! cela me fait trop peur.
Voyons ! nous sommes aujourd’hui le 27.
Déjà ? Je me croyais encore au 25.
Nous sommes le 27. Mettons le mariage au 30.
Le 30, soit !
Le 30 ! un vendredi ! Oh ! c’est un mauvais jour, qui porte malheur !
Et puis c’est un jour maigre !
Et le samedi aussi !
Eh bien, remettons au dimanche, ce sera le 2 du mois prochain, dans cinq jours.
Dans cinq jours ! déjà !