Je n’avais pas l’intention de m’adresser à Victorine. C’est mon fils que je veux interroger sévèrement.
Votre fils !… y songez-vous ? Vous voulez donc lui dire… lui donner à penser… lui faire deviner… ? Mais non ! mais non ! il ne faut pas qu’il ait la moindre idée…
De quoi donc ?…
De… de ce que vous pensez !
De la jalousie de Fulgence ?
Oui, oui, c’est cela, la jalousie de Fulgence. C’est une folie, une pure folie, et, si on s’en occupe, ce sera pire.
Mon fils ne s’en est donc pas aperçu ?
Comment s’en serait-il aperçu ? Est-ce sa faute, à lui, si M. Fulgence est jaloux ?
Et Victorine ?
Victorine ne s’en doute pas non plus.
C’est bien la preuve que mon fils ne lui a jamais dit un mot qui pût faire croire qu’il la voyait avec d’autres yeux que ceux d’un frère… Cependant Victorine a beaucoup de chagrin !…
Oh ! si elle a du chagrin, tant pis ! on ne meurt pas de cela ! vous me la gâteriez, vous, si je vous laissais faire !… Il faut qu’elle parte, il le faut !