Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/69

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ANTOINE.

Soyez tranquille.

Vanderke sort par le fond à gauche.



Scène IV

ANTOINE, puis FULGENCE, qui entre comme à la dérobée, et fort agité, par la porte du jardin.
ANTOINE, allant reprendre son bougeoir, qu’il rallume aux flambeaux de la console.

Où sera-t-il passé, ce diable d’homme ? Je parie qu’il s’est jeté dans l’écurie sur un tas de foin. Il aura fait une course d’enragé… Ah ! Fulgence, l’as-tu vu ?

FULGENCE.

Et vous ?

ANTOINE, son bougeoir à la main, et tourne vers la sortie.

Non. Où est-il ?

FULGENCE.

Je le cherche.

ANTOINE.

C’est à l’écurie ou à la cuisine qu’il doit être.

FULGENCE.

M. Alexis Vanderke à l’écurie, à la cuisine ?

ANTOINE.

Et qui te parle de M. Alexis Vanderke ? Est-ce que ce serait lui-même ?…

FULGENCE.

Je n’en sais rien, moi ; je vous le demande.

ANTOINE.

Voilà qui est fort ! Jouons-nous aux propos interrompus ? Allons, allons, je n’ai pas de temps à perdre à des folies ! Viens avec moi chercher le courrier.

Il remonte vers la porte du jardin.
FULGENCE, ironiquement.

Ah ! c’est un courrier ?