qui me prenez-vous ? que pensez-vous donc de moi tous les deux ?
Victorine, tu sembles égarée. Qu’as-tu, ma chère enfant ? Voyons, ouvre-nous ton cœur. Ne sommes-nous pas tes meilleurs amis ? ne suis-je plus ton frère ? ma sœur n’est-elle pas la tienne ? Crois-tu que nous ne t’aimions pas de toute notre âme, que nous ne soyons pas résolus à te sauver, si tu nous dis seulement un mot ?
Laissez-moi… J’ai mal à la tête, j’ai la fièvre, et vous me tourmentez ; vous me faites du mal pour le plaisir de m’en faire… Mais rien ne vous sert de vous moquer de moi ; j’aime Fulgence, oui, je l’aime, et, malgré vous… malgré tout le monde, je veux l’aimer !
Écoute donc, Victorine, écoute encore…
Non, non, j’ai dit tout ce que j’avais à dire…
Ne la quittez pas ma sœur ! elle m’inquiète !
Moi, je ne la reconnais plus ; je ne la comprends plus. Oubliez ce que je vous ai dit mon frère, et partez !
L’abandonner ainsi ? Non, certes !
Ah ! ciel ! on vient ! on frappe ! N’ouvrez pas ! cachez-vous !