Dieu merci, non !
Alors… Oh non ! vous êtes le fils à celle-là.
Hélas ! non ; que ne suis-je assez jeune !…
Oh ! très-galant, beaucoup aimable !
Et ton fiancé te dit qu’il t’aimera toujours, qu’il n’aimera que toi ?
Non, il ne dit pas ça ; mais il dit qu’il m’aime bien, et il m’appelle sa petite sœur. Oh ! dame, il est pour moi comme un vrai frère !
Et tu l’épouses, quand ?
Je ne sais pas. Je suis trop jeune pour me marier, vous voyez bien, et, quand j’ai dit à mon oncle (je n’ai que lui de famille) : J’aime quelqu’un, il m’a répondu : « Bah ! c’est trop tôt. »
Et lui, qu’est-ce qu’il dit ?
Il dit la même chose : « C’est trop tôt. » Mais, comme ça me fait pleurer, il me dit ensuite : « Attends que j’aie fait fortune. J’irai au loin et je reviendrai dans trois ou quatre ans. »
Alors, te voilà tranquille ?
Oui, puisqu’il reviendra !
Elle est charmante, en effet. Elle ne réfléchit pas, elle ! elle croit !