Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/142

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SARAH, se levant.

Ah ! n’a pas la foi qui veut !

RITA.

Allons, je vas vous chercher de la crème. (Elle pousse la porte du chalet et jette un cri.) Ah ! mon Dieu ! (Se retirant.) Qu’est-ce que c’est donc que ce monsieur-là ? (Aux deux dames.) Est-ce qu’il est de votre compagnie ?

GÉRARD, à part.

Allons, il est prêt ! Oui, ça sera drôle ! (Haut.) Oui, mon enfant, c’est un de mes amis, et… (à Sarah), si vous le permettez, je vous le présenterai.

Il entre dans le chalet.
SARAH, à Barbara.

Il a l’air de nous mystifier. Je parie que c’est le duc de Treuttenfeld, l’homme au procès, qui est revenu sur ses pas !

BARBARA, voyant Flaminio sortir du chalet avec Gérard.

Oh ! nô ! il n’était pas loui.

SARAH, regardant Flaminio, qui est très-bien mis et peigné.

Celui-ci est mieux.

GÉRARD, bas, à Flaminio.

Oui, c’est ça. Vous comprenez parfaitement.

FLAMINIO.

Soyez tranquille. (Voyant Rita, qui le regarde incertaine, encore et stupéfaite.) Ah ! diantre !… C’est égal ! un dîner champêtre, de jolies femmes… (Voyant Barbara et regardant Sarah.) Une jolie femme ! Allons, il faut avoir de l’esprit, du montant… mais à une condition !

GÉRARD.

Laquelle ?

FLAMINIO.

Votre parole d’honneur que vous ne me démasquerez pas avant… (Regardant sa montre.) Tenez ! il est cinq heures ; à sept seulement, je redeviens Flaminio ; et, jusque-là…, quoi qu’il advienne…

GÉRARD.

Comment, quoi qu’il advienne ? (À part.) Le fat ! (Haut, en