Non ! mais, si ce pauvre hère, comme vous l’appelez, n’avait pas eu plus d’esprit et de cœur que vous n’en eûtes ce jour-là, vous m’exposiez, vous me livriez à ses insultes.
Ses insultes ! N’étais-je pas là ?
Outragée par vous, je ne me fusse pas sentie vengée par vous.
Ah ! vous êtes cruelle, Sarah ! Savez-vous que votre amertume me ferait croire… ?
Quoi donc ? Dites !
Non ! je ferai mieux de me taire.
Oh ! je comprends de reste ! Eh bien, si cela était ? si cet homme m’avait semblé aimable, si je l’avais écouté avec plaisir ?…
Serait-il possible ?
Si c’était possible, j’en rougirais probablement vis-à-vis de moi-même ; mais vous auriez à en rougir devant moi et plus que moi !
Eh bien, c’est vrai. Si je le croyais, j’en serais si humilié !… si malheureux !… mais, comme c’est impossible…
Ah çà ! m’apportez-vous des nouvelles ? ma sœur vous a-t-elle écrit récemment ? Je suis inquiète d’elle.
Ah ! elle ne vous écrit pas ? Diable !