le moyen de parler à Keller. Herman se mêle timidement à leur entretien, en regardant Juliette avec émotion. Groupe de Favilla, Juliette, Frantz et Herman auprès de la table. Keller et Marianne de l’autre coté de la scène.
Monsieur le baron, je…
Voilà une femme qui s’exprime bien. (Haut.) Madame, je…
Je dois vous demander pardon d’être encore ici avec ma famille ; nous nous disposons…
Vous ne me gênez pas ; prenez le temps qu’il vous faut !
Deux ou trois jours nous suffiront, j’espère ; je compte sur l’ascendant de mon fils, que j’attends d’un moment à l’autre, pour décider mon mari…
Oh ! mon Dieu, le pauvre homme ! je ne lui en veux pas^ je le plains.
Il a échappé aujourd’hui à notre surveillance ; ma fille n’avait pas pris l’air depuis deux jours… Mais nous forons en sorte qu’il ne revienne plus vous déranger. Nous comptons sur vos bontés…
Comment donc ! je me ferai un plaisir… et un avantage… Voyons, ma belle dame, je ne m’entends guère aux compliments… je suis un homme tout franc, tout rond ; j’irai au fait. Votre pauvre mari est fou, le vieux baron vous a oubliés, vous êtes dans le malheur ? Eh bien, foi de baron, je m’intéresse à vous ; tenez, conter-moi ça, dites-moi vos peines.
Je vous remercie, monsieur, mais vous vous méprenez sur le sens de ma prière ; je n’ai parlé ni de folie ni de misère chez nous ; mon mari perdra une illusion dont la cause est