chagrin… mais tous les gens d’ici vous chérissent ! Allons, allons, puisqu’il le faut…
Scène II
Un mot, un seul mot, mademoiselle !…
Sa mère l’attend, monsieur !… et je ne dois pas… je ne veux pas la quitter.
Ah ! c’est justement votre présence qui m’encourage, monsieur Frantz ; j’ai à cœur de montrer que je ne mérite pas la méfiance cruelle qu’on me témoigne. La sienne me tue ! Non, je ne peux pas m’y soumettre !
Ce n’est pas de la méfiance, monsieur ; on vous sait noble et sincère ; mais vous êtes jeune, et vous vous faites illusion !
Non ! non ! vous dis-je… Mon père m’a donné sa parole, et il l’aurait tenue, si la signora Marianne n’eût formellement refusé de l’entendre ; c’est elle qui repousse mes prières.
Ce n’est pas elle seule, c’est Juliette aussi ! (Bas, à Juliette.) Dites donc un mot qui en finisse !
Oh ! ne dites pas que c’est vous aussi, mademoiselle ! Ayez pitié de moi ! laissez-moi partir avec la pensée que, si vous m’aviez mieux connu, j’emporterais au moins votre estime !
Partir ?… vous voulez… ?
Oui, oui, certes ! celui qui doit quitter Muhldorf, c’est moi ;