Cette page n’a pas encore été corrigée
Scène III
M. AUBERT. EDMÉE, LE CHEVALIER, BERNARD,
PATIENCE, qui sort après avoir salué le chevalier.
LE CHEVALIER, à Bernard.
Eh bien, où vas-tu, toi ? Qu’est-ce que c’est que cette manière de passer devant moi sans me saluer ?
BERNARD.
Pardon, mon oncle, je ne vous voyais pas.
LE CHEVALIER.
Il faut apprendre à voir ceux à qui on doit le respect, morbleu !
BERNARD.
Eh ! morbleu ! si je suis distrait, ce n’est pas ma faute, je ne le fais pas exprès.
LE CHEVALIER.
Il ne manquerait plus que ça !
EDMÉE, à demi-voix, à Bernard.
Il y aurait un moyen d’échapper à ces distractions : ce serait de penser moins souvent à soi qu’à ceux qu’on aime.
BERNARD.
Bah ! à quoi me servirait d’aimer ceux qui ne m’aiment pas ?
EDMÉE, de même.
Vous croyez avoir le droit d’adresser un pareil reproche à mon père ?
BERNARD.
À lui, non ; mais à vous !
LE CHEVALIER.
Qu’est-ce qu’il dit ? qu’est-ce qu’il dit ? Il se plaint de nous, je crois ?
BERNARD.
Eh non ! mille tonnerres ! Je m’en vas.