Bernard, bien jeune ! Le vieux Patience… (touchant son front), jeune aussi.
Scène II
Bernard, vêtu à la mode des philosophes amateurs de l’époque : les cheveux sans poudre, une tenue sévère, un peu puritaine, mais on sent la coquetterie de la jeunesse et le goût du luxe cachés sous cette affectation.
Tiens, asseyons-nous ici… je me sens fatigué… et tu me fais égosiller ! Tu m’irrites ! l’éducation t’a rendu pire que tu n’étais…
Pourquoi m’avoir arraché à ma vie sauvage ? Mes instincts vous froissaient, et, à présent, ce sont mes idées… Ah ! vous êtes assez vengé… vous n’êtes pas le seul ici qui soit irrité et malheureux !
Qu’est-ce à dire ?
Marcasse, venez saluer mon père. Il a toujours du plaisir à vous voir.
Don Marcasse ? Mais certainement ! un honnête homme, un vieux ami de ma maison !
Reconnaissant !
Ah çà ! mon ami, il y a un temps infini qu’on ne vous a vu ! vous voyagez toujours ?