Page:Sand - Theatre complet 3.djvu/81

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not’ maître ! J’en suis tourmenté et je voudrais tant seulement savoir où ça en est, ces affaires-là !

LE CHEVALIER.

Quelles affaires ?

TOURNY.

On a tué du monde, on en a pris, on en a laissé sauver… Tout de même, il en reste encore du côté de chez nous, des gars qui ont marché, dans le temps, contre la loi et les huissiers… Contre les huissiers, c’est pas un mal ; mais enfin, comme on recherche de temps en temps ceux qui ont fourni la corde…, il y a mon beau-frère qui a été dénoncé par des mauvaises langues… ; et, comme M. le grand lieutenant est revenu de Paris…

BERNARD, tressaillant.

Ah ! M. de la Marche est de retour ?

TOURNY, l’observant.

Je le croyais !… si ça n’est pas… qu’il y soit ou non, si c’était un effet de votre bonté, monsieur Bernard, de lui parler !…

BERNARD.

Moi ! que je parle à M. de la Marche ?

TOURNY.

Dame ! puisque c’est lui qui vous a sauvé le désagrément que vous auriez eu… mêmement qu’on dit qu’il a été parler au roi pour vous et qu’il doit rapporter votre grâce…

BERNARD, impétueusement.

Est-ce vrai, mon oncle, ce que dit cet imbécile ?

TOURNY.

Oh ! excusez-moi si…

LE CHEVALIER.

C’est bon, c’est bon, Tourny ; on s’occupera de ta demande. Tu peux t’en aller sans inquiétude.

Il fait signe à Marcasse, qui emmène Tourny.