Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/317

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robe… Il y a eu cependant un Saint-Geneix qui s’est distingué à Fontenoy.

LA MARQUISE.

Eh bien, ça ne changera pas trop l’air de la maison.

Elle va s’asseoir à droite.
DUNIÈRES.

Mais j’y pense ! si c’est une amie d’enfance de madame d’Arglade, elle doit être encore un peu jeune.

LA MARQUISE.

Ce n’est pas un mal. Pourtant elle est plus âgée que la baronne.

DUNIÈRES.

Je ne connais pas de femme qui ne soit pas plus âgée que madame d’Arglade.

Il s’assied.
URBAIN, près de la cheminée.

Vous vous étonnez même qu’on la laisse sortir seule ?

LA MARQUISE, riant.

Elle est veuve !

DUNIÈRES.

Et elle pleure toujours son mari ?

LA MARQUISE.

Il le faut bien, devant le monde !

DUNIÈRES.

C’est juste. Sans ça, le monde ne le saurait pas.

URBAIN, à Dunières.

Vous n’aimez pas beaucoup la baronne ?

DUNIÈRES.

Oh ! je la connais fort peu. La comtesse a longtemps refusé de la recevoir.

URBAIN.

On ne dit rien d’elle, cependant ?

DUNIÈRES.

Non ; mais elle n’est pas de notre monde ; elle s’y glisse.

LA MARQUISE.

Moi, je la reçois ; elle est bonne femme, elle m’amuse, elle