Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/436

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vous… Laissez-moi m’accuser et vous offrir la réparation que je vous dois !

CAROLINE, passant à droite.

Je ne veux pas que vous vous accusiez, monsieur le marquis ; si vous m’avez quelquefois mal jugée, je ne veux pas le savoir. Tout cela n’est pas si grave, et je me suis dit, à l’occasion, tout ce que je devais me dire pour m’en consoler.

URBAIN.

Vous vous êtes dit… ?

CAROLINE.

Que j’étais au milieu de vous, ici, une étrangère à qui l’on avait bien voulu escompter l’estime et la confiance qu’elle saura justifier avec le temps.

URBAIN.

Vous !… une étrangère ici !… vous qui…

CAROLINE.

Une bonne infirmière si vous voulez, et qui est encore votre obligée, puisque vous avez été un bon malade, beaucoup trop reconnaissant.

Elle se dirige vers le fond.
URBAIN, éperdu.

Caroline, écoutez-moi, il le faut !

CAROLINE, avec effort.

Non, il vous faut du calme, et à moi… puisque vous l’exigez… il faut du repos.

Elle remonte à gauche.
LE DUC, en dehors.

Urbain ! Urbain !




Scène V


CAROLINE, LE DUC, URBAIN.


LE DUC, entrant par le fond, et ramenant Caroline, qui voulait sortir.

Qu’est-ce que c’est ? on se boude ? on vient de se dire