Page:Sand - Theatre complet 4.djvu/65

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CLÉONICE.

Non, non, vrai, adieu, je reviendrai ! (Fausse sortie.) Ah ! un mot seulement ! c’est peut-être de circonstance ! Quand on se marie, on prend des arrangements. Mon père m’a chargée de dire au vôtre de se rappeler… C’est son idée fixe, à papa ; il veut absolument acheter Luzy à M. de Trégenec.

HENRI.

Ça, par exemple, ça se trouve bien ! maintenant, je veux le vendre.

CLÉONICE.

Si vous dites comme ça, mon père vous en offrira trois sous ! Je vois que vous n’entendez rien aux affaires !

FRANÇOISE.

Et vous, quel procureur vous faites !

HENRI.

Oh ! mademoiselle est très-persifleuse ! »

CLÉONICE.

Ah ! c’est vilain, ce que vous dites là, quand il s’agit de ce qui peut intéresser Françoise !

FRANÇOISE.

Mais, ma chère…

CLÉONICE.

Gardez vos secrets, mais comptez sur moi… Ah ! j’oublie encore quelque chose : maman me charge de vous prévenir qu’elle ouvre solennellement les portes du château de la Rive le 1er juillet, dans deux mois ; ce sera l’inauguration des embellissements qu’elle s’imagine y avoir faits. La fête sera d’une luxe étourdissant et d’un goût détestable, je vous en avertis. Quant à vous, monsieur, maman compte vous envoyer une invitation, et j’espère que Françoise vous permettra de me faire danser.

FRANÇOISE.

Vous voulez absolument vous en aller sur ce beau discours-là ?…