Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/181

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DURAND.

Je te parle de Louise !

COQUERET.

En vous remerciant, monsieur ! Et vous pareillement ?

DURAND.

Quand tu auras fini tes salamalecs, tu me répondras peut-être. Je te demande où est Louise.

COQUERET, agité.

Monsieur est bien bon. Louise est… Je ne sais pas, monsieur, où elle est, la Louise ; mais je peux bien dire à monsieur qu’elle et moi, on est comme frère et sœur, ni plus ni moins !

DURAND.

Tiens, je l’espère bien ! (À part.) Est-ce qu’il y entendrait malice ? Non, il est trop simple. (Haut.) Ah çà ! trouve-moi mon sac, qui doit être quelque part par là.

COQUERET, qui a posé le sac sur la table.

Le v’là, monsieur, je l’ai trouvé !.

DURAND.

Je l’avais donc perdu ?

COQUERET.

Oh ! monsieur ne l’avait pas perdu ; il l’avait laissé au bord de la route, sur un tas de pierres. Je m’en revenais du pré, où j’avais été conduire la vache avec Louise.

DURAND.

Alors, Louise est restée dans le pré ? Pourquoi disais-tu que tu ne savais pas où elle était ?

COQUERET.

Moi, j’ai dit ça ?

DURAND.

Oui, tu l’as dit.

COQUERET.

C’est étonnant, cela, monsieur. Je croyais bien avoir dit : « Elle est avec sa vache. »