Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/231

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monsieur ne la trouve pas dans ses jambes… Ce Fritz n’y a pas songé… (Elle relève la bûche avec peine.)

MAX.

Dites-moi, comment se porte-t-il, maître Pérégrinus ?

NANNI, à genoux près du poêle.

Mais bien ! Est-ce que vous ne le voyez pas tous les jours ?

MAX.

Il y a près d’une semaine que je ne l’ai vu, et on m’a dit… Comme vous vous y prenez mal pour faire entrer cette bûche dans le poêle ! Vous voyez bien que vous placez la plus forte aspérité dans le plan vertical de l’ouverture, et que, si vous cherchiez un angle…

NANNI.

Oh ! dame, vous êtes savant vous, monsieur le docteur !… Mais… voyez…

MAX.

Faites-lui faire un demi-tour à droite, elle entrera.

NANNI.

Je vous jure qu’elle ne veut pas.

MAX.

Elle ne veut pas ? Voyez-vous cette bûche remplie de malice ! (Il pousse la bûche avec son pied.) Tenez, la voilà qui entend raison.

NANNI.

Mais elle sort trop, elle fumera.

MAX.

Eh bien, laissez-la se raccourcir en brûlant, et vous la pousserez tout à fait, (À part.) Cette grande fille manque de raisonnement, et je perdrais mon temps à vouloir l’interroger sur ce qui se passe ici. Il vaut mieux voir par soi-même.

NANNI.

Ah ! j’entends Fritz en bas ! (Elle va au fond.) Qu’est-ce que c’est ? Un paquet à recevoir ? J’y vais. (Elle sort.)