Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/252

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PÉRÉGRINUS.

Oui, colimaçon, chauve-souris, tout ce que tu voudras ! (Max s’est assis et lit dans le Traité de mécanique, qui est sur l’établi.)

NANNI, bas, à Pérégrinus.

Ne lui répondez pas, ou il se tiendra là deux heures !

PÉRÉGRINUS.

Vous avez raison. Je vais faire semblant de me retirer. (Haut.) Bonsoir, Max ; bonne nuit !

MAX.

Ah ! tu te couches à neuf heures à présent ?

PÉRÉGRINUS.

C’est ma coutume, tu le sais bien.

MAX.

Soit ! Bonsoir… Tu te lèves matin ?

PÉRÉGRINUS.

De grand matin.

MAX, railleur, tenant toujours son livre.

À minuit peut-être ?

PÉRÉGRINUS.

Pourquoi me dis-tu cela ?

MAX.

Bien, bien ! je ne dis rien ; bonsoir.

NANNI, bas, à Pérégrinus.

Allez ! allez ! Quand il sera monté, j’enverrai Fritz vous avertir. Il ne faut pas renoncer à fêter la Noël ; je m’en charge, moi !

PÉRÉGRINUS, ému et timide, bas.

Ah ! vraiment ! vous,… vous êtes… ? (À part, en sortant.) Elle est un ange pour moi, cette demoiselle !


Scène IV

MAX, NANNI.
MAX.

Il est charmant, mon ami Pérégrinus ! Il est d’une finesse !…